La chemise oxford, 8ème merveille du monde

La chemise oxford, 8ème merveille du monde

7 min de lecture

Qui a dit que la perfection n’existait pas ?

 

Attention, monument. La pièce que nous vous présentons aujourd’hui n’est pas seulement l’une des premières que nous ayons produites chez Hast ; elle compte aussi (et surtout) parmi les Immortelles à avoir rejoint le Panthéon des vêtements masculins. Véritable légende du vestiaire, elle épaule les hommes depuis plus de 120 ans avec le même panache et la même désinvolture, ce qui en fait l’une des plus iconiques jamais créées.

 

 

 

 

Dans cet article, nous revenons sur sa naissance, son histoire et l’interprétation que nous en faisons depuis 2012 chez Hast.

 

Les origines mystérieuses de la chemise oxford

 

C’est souvent le cas avec les pièces qui ont traversé les âges : les origines de la chemise oxford demeurent relativement floues. Mystères, zones d’ombre et fantasmes entourent sa provenance exacte, ce qui en fait un vêtement aussi célèbre qu’énigmatique.

Avec toutes les précautions qui s’imposent, nous pouvons cependant lister quatre paramètres qui ne sont pas étrangers au succès international de cet article emblématique :

 

 

 

 

  • Son tissu. Contrairement à ce que nous lisons régulièrement, la toile oxford n’est pas née dans la ville anglaise éponyme. En vérité, c’est en Écosse qu’elle voit le jour à la fin du 19ème siècle. Désireux de diversifier leur offre, des tisserands y auraient élaboré des tissus originaux, en prenant soin de les nommer d’après les prestigieuses universités américaines de l’époque (Harvard, Yale, Princeton et Oxford). Avec ses fils doublés en chaîne et trame, seul le dernier passa à la postérité, offrant à nos penderies un pan fameux de leur histoire.

 

 

 

 

  • Son col. Difficile d’évoquer la chemise oxford sans s’attarder sur le col boutonné qui lui est généralement associé. Pour la petite histoire, ce duo serait apparu sur les terrains de polo, les joueurs adoptant ce stratagème pour plaquer les pans de leur col en cours de jeu.

 

 

Le Bagatelle Polo Club de Paris, 1900.

 

 

  • L’influence déterminante de Brooks Brothers. En 1896, un certain John E. Brooks assiste à un match de polo en Angleterre. Pourtant, ce ne sont ni les chevaux ni la dextérité des joueurs qui l’hypnotisent ce jour-là, mais bien les tenues des protagonistes. Travaillées dans un tissu qu’il méconnaît (l’oxford, venu de l’Écosse voisine) et couronnées d’un généreux col boutonné, il tombe littéralement amoureux des chemises qu’il a sous les yeux, au point d’en ramener une dans ses bagages lors de son retour aux États-Unis. Et pour cause, ce John E. Brooks n’est autre que le petit-fils de Henry Sands Brooks, fondateur de la plus ancienne marque de vêtements des USA : Brooks Brothers. Quelques mois plus tard, la marque commercialise celle qui fera en même temps sa légende et son succès pendant de longues décennies : l’OCBD (pour « Oxford Cloth Button Down »). Fine intuition que celle de Mr. Brooks, n’est-ce pas ?

 

  • La consécration de l’Ivy League. Entre 1896 et le milieu du 20ème siècle, l’OCBD (ou « chemise oxford à col boutonné ») s’affirme comme la reine du sportswear américain. Plébiscitée pour sa polyvalence et son confort - une notion très neuve pour l’époque - elle trouve une deuxième et fringante jeunesse sur les campus américains. Dans les années 40, les étudiants des prestigieuses universités de l’Ivy League s’en emparent et détournent avec culot l’usage qu’en faisaient leurs parents. Entre provocation et déclaration d’émancipation, ils l’associent à des tenues négligemment formelles (ou formellement nonchalantes). À l’image du combo mocassins/chaussettes de sport, l’association OCBD colorée/cravate/blazer fleurit dans les travées de Princeton, Cornell, Dartmouth ou Columbia. Une embardée audacieuse qui fera les beaux jours du style preppy et ouvrira pour toujours les portes de l’univers formel à la chemise oxford.

 

 

La chemise oxford aujourd’hui

 

 

 

 

Consacrée grâce à une matière unique, un confort sans pareil et une histoire abracadabrantesque, la chemise oxford s’est affirmée comme l’un des fondamentaux de tout bon vestiaire. Plus encore, on pourrait dire sans exagérer qu’elle constitue le basique absolu, la première pièce dans laquelle investir lors de l’élaboration d’une garde-robe masculine.

Pour en reconnaître une au premier regard, voici une petite aide-mémoire :

  • le tissu : l’oxford est facilement identifiable à l’œil nu. Nattée et plus épaisse que la popeline, cette toile est historiquement doublée en chaîne et en trame, ce qui lui donne une texture riche et généreuse. Ceci étant dit, l’aspect général du tissu dépend du titrage du fil et de sa densité : un oxford très serré confectionné à partir de fils extrêmement fin peut avoir une apparence plutôt lisse, tandis qu’un oxford travaillé de manière lâche avec des fils plus épais assumera une allure plus rustique, éventuellement orientée workwear.

 

  • le col boutonné : c’est quasiment un invariant depuis les mythiques OCBD. Parfois appelé « col américain », ces pans boutonnés sont presque inséparables des chemises oxford. Généralement, ils sont assez imposants et « roulants », épousant la ligne du cou pour venir embrasser l’extrémité des clavicules avec souplesse.

 

  • la couleur : à ses débuts, l’oxford est travaillé avec fils de couleurs différentes en chaîne et en trame, ce qui lui donne un bel aspect chiné. De ce fait, vous retrouverez plus facilement des tons pastel colorés (jaune pale, rosé ou menthe par exemple) sur ce genre de chemises, même si l’uni lui va parfaitement au teint de nos jours.

Par ailleurs, il arrive qu’elles affichent une poche poitrine côté cœur, résurgence d’une époque où ces « tobacco pockets » servaient à conserver un paquet de cigarettes à portée de main. Ce détail place tout de suite les chemises oxford qui en sont pourvues dans un registre casual.

 

 

 

 

Enfin, il faut regarder au verso pour trouver les derniers détails propres aux chemises oxford. D’un côté, nous trouvons souvent une pince au milieu du dos pour maximiser le confort et favoriser la liberté de mouvement. De l’autre, il n’est pas rare de découvrir une petite boucle entre les omoplates, au croisement des panneaux de matière verticaux et horizontaux. Ce « loop », dont la paternité reviendrait à Elliot Gant (fils du fondateur de la marque éponyme), servait à accrocher les chemises dans les vestiaires des universités sans déformer le col.

 

Les chemises Oxford chez Hast

 

Vous l’avez compris, l’idylle entre l’habillement masculin et la chemise oxford dure depuis plus d’un siècle. Pour Hast, dont l’histoire d’amour avec la chemiserie est plus jeune mais tout aussi passionnée, interpréter ce chef-d’œuvre relevait à la fois du devoir et du privilège.

Capitalisant sur notre modèle sans intermédiaires, des matières naturelles d’exception et des partenaires européens aux savoir-faire hors du commun, nous avons édité trois gammes de chemises oxford répondant au moindre de vos besoins :

  • Une gamme casual : si vous êtes en quête d’une OCBD traditionnelle, fleurant bon le flegme et la décontraction, c’est ici que vous trouverez votre bonheur. Palette chromatique riche, col button-down, poche plaquée, locker loop, tous les détails qui ont forgé cette légende du vestiaire Ivy sont réunis ici. À l’occasion de notre dixième anniversaire, nous nous sommes même payés le luxe de réanimer un modèle iconique des années 60, amoureux que nous sommes de cet âge d’or de la chemise oxford.

 

 

 

  • Une gamme formelle : ici, nous retrouvons le grain particulier du tissu oxford, auquel nous avons associé des détails plus habillés. Col semi-cutaway, poignets biseautés et coupe proche du corps suggèrent une chemise à porter dans le pantalon, éventuellement avec une cravate. Moins lisse que ses consœurs en popeline, elle permet d’apporter une texture bienvenue aux dress codes les plus stricts, sans la moindre fausse note.

 

 

  • Une gamme premium : avec elle, nous nous éloignons des racines sportswear de la chemise oxford pour entrer dans l’univers solennel et distingué du sartorialisme. Associant l’oxford à nos matières les plus luxueuses et à nos finitions les plus pointues, nous assumons un grand écart qui sera jugé audacieux par certains, déroutant pour d’autres, mais réussi par tous (nous l’espérons du moins). Tissu double retors provenant d’une prestigieuse Maison italienne, toile conçue pour résister au froissement, boutons en nacre cousus en « zampa di gallina » : ici, vous touchez du doigt l’excellence en matière d’élégance classique, avec un twist que seuls les connaisseurs sauront remarquer.

Autre avantage non négligeable de nos chemises oxford : elles sont extrêmement simples à entretenir. Pour en prendre soin, vous n’aurez qu’à les passer en machine à laver sur un programme délicat à 30°C, avec un essorage réglé sur 400 tours/minute maximum. Après quelques heures de séchage sur cintre, elles seront prêtes pour le repassage avant d’être opérationnelles pour de nouvelles aventures.

 

À vous d’entrer dans la légende

 

De son Écosse natale à nos boutiques en passant par le polo, la « Middle class » américaine et les prestigieuses universités de l’Ivy League, la chemise oxford n’a cessé de séduire à travers les décennies. En grand amoureux de la chemiserie, il était impensable que Hast n’interprète pas cette légende vivante du vestiaire masculin, raison pour laquelle nous lui avons consacré trois gammes des plus abouties. Décontractée, formelle ou premium, c’est désormais à vous de choisir celle qui vous épaulera pour les années à venir.

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