Comment porter une chemise blanche ?

Comment porter une chemise blanche ?

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Porter une chemise blanche pour homme dans les règles de l’art.

Le 10 septembre 2012, Hast vendait sa toute première pièce. Laquelle ? On vous le donne en mille : une élégante chemise de popeline blanche. Comme un symbole.

 

 

Dix ans plus tard, notre gamme s’est élargie pour faire de la place à tous les indispensables du vestiaire masculin classique, mais force est de reconnaître que le lien qui nous unit à cette pièce demeure particulier, sentimentalement et historiquement. En hommage à notre premier amour et avec une décennie de recul sur la question, nous vous proposons d’interroger les meilleures façons de porter la chemise blanche.

 

Des étoffes qui en disent long.

Si elle ne s’apprend pas à l’école (encore que !), croyez bien que les tissus ont une langue bien à eux. Avant de penser couleur ou col, veillez donc à comprendre celle de votre chemise pour éviter tout quiproquo. Que vous soyez bilingue ou débutant, un petit rappel s’impose pour maîtriser les bases de ce langage en chaîne et trame :

  • Le dobby : du nom du métier qui permet de le tisser, le« nid d’abeilles ». Extrêmement raffinée, cette armure subtilement gaufrée apporte consistance et élégance, raison pour laquelle elle est régulièrement plébiscitée dans les registres (très) formels. Si l’occasion se présente de passer un smoking, c’est vraisemblablement avec une chemise blanche en dobby que vous l’arborerez, et vous ferez bien.

 

 

 

  • La popeline : matière emblématique de la chemise formelle, la popeline tire son nom de la cité papale d’Avignon où elle fût inventée au 15ème siècle. Grâce à des fils relativement fins et un tissage très serré, cette toile affiche un aspect lisse et soyeux qui en fait l’alliée principale des tenues habillées. Fine, souple et légère, la popeline est sans conteste le tissu le plus efficace pour ouvrager une chemise formelle simple et sans fioritures.

 

 

 

 

  • Le pinpoint : étoffe hybride s’il en est, le pinpoint demeure dans le giron des tissus distingués sans dissimuler un goût pour la structure et la densité. Couplant prodigieusement l’armure de l’oxford et la finesse de la popeline, il constitue une variation formelle de la première, ou une déclinaison moins stricte de la seconde. Un entre-deux ? Disons plutôt un juste milieu.

 

 

 

  • L’oxford : sensiblement plus épais que la popeline, l’oxford est connu comme le loup blanc chez les amateurs de chemises casual. Mais pas que. Doublée en chaîne et en trame, l’armure de cette toile iconique donne à voir une contexture riche et une générosité sans pareille. Historiquement chiné avec des fils de couleurs différentes, l’oxford supporte aujourd’hui les coloris unis, le blanc lui allant particulièrement bien au teint. Finalement, ce tissu natté fera votre bonheur quatre saisons par an, des looks les plus décontractés aux tenues les plus habillées. Versatile et polyvalent, il saura sublimer la moindre composition casual et désinhiber tout ensemble jugé trop strict. Pour une première chemise, l’oxford blanc est tout simplement l’assurance tous risques.

 

 

 

  • Le twill : contrairement aux tissus précédents, le twill n’est pas une armure toile mais une armure dite « sergé ». À la différence de la première, celle-ci n’est pas obtenue par l’entrecroisement régulier des fils de chaîne et de trame, mais grâce à un décalage de ces derniers au moment du tissage. C’est précisément ce procédé qui offre au twill ses diagonales caractéristiques (et qui le rend si facile à repasser). Soyeux et solide, nous recommandons ce tissu dans un registre formel pour faire honneur à son originalité étudiée.

 

 

 

  • Le chevron : tout comme le twill, le chevron est un tissu sergé dont la structure est travaillée pour former un motif « zig-zag ». En alternant montée et descente, les diagonales de la serge forment ainsi des arêtes de hareng, raison pour laquelle nos amis anglophones ont décidé d’appeler ce tissu « herringbone ». En voilà un que vous ne risquez pas d’oublier. PS : la chemise blanche à motifs chevron possède une richesse et un relief tels que nous préconisons la carte de la sobriété pour compléter votre tenue.

 

 

 

  • Lin : s’il est moins un tissu qu’une matière première, le lin a des propriétés si particulières qu’il nous paraît juste de l’ajouter à cette liste. Séchage rapide, capacités absorbantes hors du commun, pouvoir thermorégulateur : cette fibre naturelle aux airs de huitième merveille du monde permet d’envisager des chemises blanches décontractées particulièrement prisées en été. Associées ou non à d’autres matières, elle offre une main sèche et rustique à n’importe quel tissu pour lui apporter un grain irrégulier aussi savoureux qu’imparfait. Amoureux de workwear, adeptes du style Riviera et autres adorateurs de matières brutes : tous s’y retrouvent avec le lin.

 

 

Le cas des cols.

Cerise sur le gâteau, le col d’une chemise blanche est loin d’être anodin. Sa forme, sa longueur, ses détails, tous disent quelque chose de celle qu’ils couronnent. Des plus formels aux plus décontractés, nous vous proposons de les passer en revue pour en maîtriser le sens et l’essence. Les cols habillés : pensés pour accueillir une cravate ou un nœud papillon, ces cols affichent une prestance et des proportions à la hauteur de cette ambition. Chez Hast, les grands cols, cols anglais, cols cassés et pin collars appartiennent à cette catégorie d’inspiration sartoriale. En cohérence avec les tissus de la même veine, ils vous permettront de composer des tenues distinguées et sans fausses notes.

Les cols polyvalents : plus polyvalents, nos cols français, semi-cutaway, club ou boutonnés sont aussi plus permissifs. Vous pourrez apprivoiser ces derniers avec ou sans cravate et les intégrer dans des tenues nettement plus décontractées. Sans surprise, vous les retrouverez sur des chemises travaillées avec des tissus plus texturés et plus proches de l’univers casual.

 

 

Les cols spéciaux : si vous connaissez notre attachement à l’univers de la chemiserie, vous ne vous étonnerez pas de découvrir sur nos portants des pièces affublées de cols particuliers. C’est le cas de nos modèles mao, officier ou encore boutons cachés. Plus confidentiels, ces derniers ne courent pas les rues et vous permettront d’apporter une note inattendue à vos chemises blanches comme à vos tenues.

 

 

À chaque style sa chemise blanche.

Vous le saviez déjà si vous avez lu notre guide de la chemise : rien n’est plus différent d’une chemise blanche qu’une autre chemise blanche. Entre une popover en lin et une version dobby, il y a un monde qui laisse entrevoir toute la distance qui peut séparer deux modèles a priori analogues.

Dès lors, il est important d’appréhender les différents paramètres étudiés plus haut pour jauger au mieux celui qui s’attirera vos faveurs dans tel ou tel contexte. Que vous enfiliez une chemise blanche pour une cérémonie, un dîner d’affaires, une journée de travail ou un déjeuner sur l’herbe, l’atmosphère en sera différente et vos besoins également.

De manière générale, la règle qui prévaut est la suivante : plus l’occasion est sérieuse, plus il s’agit de faire simple. Difficile de se tromper, en effet, avec une chemise en popeline blanche à col français. Symétriquement, plus les circonstances sont informelles, plus elles admettent d’excentricité (toutes proportions gardées) en matière de tissu et de col.

À titre d’exemple, voici la chemise que nous choisirions selon les situations :

 

Évidemment, les codes présentés ici sont moins des règles immuables que des bases théoriques et généralistes. Les maîtriser, c’est surtout s’offrir le droit de s’en affranchir avec style ; et c’est dans cet esprit que toutes nos chemises blanches vous proposent leurs services.

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