L'absolu pouvoir de la chemise blanche

L'absolu pouvoir de la chemise blanche

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Plus qu'un classique, un essentiel. Pièce culte sans cesse réinventée, elle est la toile vierge sur laquelle peindre son propre style. Décryptage d'un vêtement incontournable et universel.

A l'origine, le blanc

L'histoire de la chemise remonte à l’Antiquité, à l’époque romaine. Mais ce n’est qu’à la fin du 19ème siècle qu’elle adopte sa forme et son utilisation actuelle. La biographie complète de la chemise ne sera pas traitée ici, mais il est important de comprendre son usage au Moyen-Age afin de mieux appréhender la dimension symbolique de la couleur blanche – et donc de la chemise blanche.

Avant la révolution industrielle et la fast-fashion, les gens possédaient peu de vêtements, et ceux-ci étaient avant tout destinés à résister et à s’adapter aux conditions météorologiques. L’épaisseur ou la légèreté de ces vêtements en font des pièces relativement difficiles à laver, d’autant plus que l’accès à l’hygiène n’était pas chose aussi évidente qu’aujourd’hui.
La chemise, apparaît à ce moment comme la solution, un sous-vêtement plus facile d’entretien.

Il faut ajouter à cela que pendant des siècles, toutes les étoffes en contact direct avec le corps (les draps, le linge de toilette et…les sous-vêtements) se devaient d'être blanches, pour des raisons d'hygiène (le noir symbolisant la saleté) mais surtout pour des raisons pratiques : on faisait en effet bouillir les tissus pour les laver et ceux-ci (souvent faits de lin, de chanvre ou de laine avaient tendance à perdre leur teinte. Le blanc se révélait finalement comme la couleur la plus stable et la plus résistante.



Classique parmi les classiques

Intemporelle, elle traverse les époques en s’adaptant sans cesse, se transformant au gré des tendances. La chemise blanche est un support de choix pour exprimer sa créativité, telle une page blanche sur laquelle tout reste à écrire.Emblème d’un chic désinvolte dès l’ouverture de deux boutons. Uniforme professionnel avec une cravate unie et soyeuse : de sous-vêtement, elle est devenue symbole de la virilité, du pouvoir et de l’élégance à la française.
La chemise blanche est un univers masculin que les femmes s’approprient au même titre que le pantalon au moment de la libération sexuelle, revendiquant ainsi leur droit d’égalité.

Elle s’invite aux cérémonies religieuses et politiques, trouve sa place partout et toute l’année, des présentations powerpoint aux soirées ambiance Eyes Wide Shut. Elle s’autorise tous les accessoires, mettant en valeurs les autres couleurs sans perdre de son propre éclat.

La chemise blanche est universelle, côtoyant les épaules de gentlemen aux smokings impeccables ou habillant les artistes les plus nonchalants.

Le blanc, symbole de l'essentiel

Le blanc, couleur de l’essentiel et de l’absolue perfection. Couleur la plus ancienne, puisqu’à l’origine du monde, celle de la lumière primordiale. Fascinante par son universalité symbolique, représentant la vie, l’innocence du nouveau-né, la pureté dans la religion, mais aussi la mort, à l’image de la barbe blanche du vieillard et de sa mystique sagesse. Dès la guerre de Cent Ans, un drapeau blanc a été brandi pour demander l’arrêt des hostilités, nouveau symbole de la paix et de façon plus générale, du bien.
Ces symboles, extrêmement forts et récurrents dans les sociétés européennes, nourrissent l’imaginaire collectif presque partout dans le monde.



Comment porter la chemise blanche aujourd’hui ?

La pièce incontournable du vestiaire masculin est la chemise. Blanche certes, mais qui puisse aussi bien aller avec un costume qu’un jean. Elle fait partie des fondamentaux à avoir et doit donc être choisie avec soin : coupe, matière (naturelle, évidemment) et col sont à observer attentivement.

Pour le style, c’est une affaire bien plus aisée : avec une cravate pour le travail, un ou deux boutons ouverts pour une soirée décontractée, un nœud papillon pour une célébration, la chemise blanche s’autorise tous les accessoires et motifs.
Avec une veste structurée comme un blouson en cuir, un pantalon en laine froide ou un jean brut lavé au sel de mer, elle s’adapte sans discorde à n’importe quel style.

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