La chemise denim, "l’authentique" - 03

La chemise denim, "l’authentique" - 03

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Voilà encore une légende vivante du vestiaire masculin dont l’histoire s’est forgée au fil des décennies. Pour sonder les origines de la chemise western, il faut vraisemblablement remonter au début du XIXème siècle, période à laquelle les nord-américains entreprennent de s’approprier les territoires de l’Ouest. La rencontre des populations conquérantes et autochtones, favorisée par la volonté des premières de rallier le pacifique, est bien souvent sanglante et malheureuse. À la marge, le brassage culturel et le caractère cosmopolite des avant-postes permettent l’émergence de savoir-faire hybrides. C’est dans ce contexte, parait-il, que la chemise western voit le jour dans la seconde moitié du XIXème siècle. Fille des vaqueros traditionnelles (chemises des vachers mexicains, généralement en coton léger ou en soie) et des uniformes de serge bleue portés par les soldats confédérés, elle aurait ainsi subi un croisement pour s’adapter aux besoins des cow-boys implantés sur les terres nouvellement conquises. Des chemises mexicaines, elles garderont le design mythique ; auquel elles associeront la robustesse nécessaire à tout vêtement de travail digne de ce nom.

Le denim, introduit aux USA par un certain Levi Strauss venu tirer profit des retombées de la ruée vers l’or, permettra cette fusion du style et de la solidité. Dès la fin du siècle, la chemise western tient la recette de son succès : une toile de coton épaisse et confortable adaptée aux exigences des ouvriers, une coupe droite et longue pour tenir dans le pantalon à dos de cheval, des pressions pour éviter que les boutons cousus ne s’arrachent durant les travaux manuels et des poches poitrine destinées à accueillir des outils. Utilitaire, infaillible, bon marché, la western devient un authentique vêtement de travail sans se départir des influences mexicaines héritées des chemises vaqueros.

 

 

 

 

Tout savoir sur sa confection ?

À l’image du jean, ex-pantalon de travail imaginé pour les mineurs nord-américain, la chemise western s’est peu à peu émancipée des ranchs pour investir les villes. Les stars du cinéma et, plus tard, celles de la musique, ne sont pas étrangères à cette « citadinisation ». Déclinées dans un grand nombre de matières pour satisfaire les urbains, cette pièce culte a perdu de sa superbe, perdant en route la plupart de ses signes distinctifs, jusqu’à devenir une simple chemise en denim. Pour nos dix ans, nous avions à cœur de vous proposer dix pièces ultra-premium en édition limitée ; et c’est la raison pour laquelle nous avions à cœur de rendre justice à la western shirt. Si vous connaissez le lien qui unit Hast et la chemise, vous savez combien il nous importait de redorer le blason de cette pièce de légende.

Plus qu’un vêtement, c’est un élément du patrimoine mondial qui est en jeu ; et un morceau d’histoire que nous avons voulu ressusciter.

 

 

 

À cette occasion, nous avons pu compter sur l’expertise d’un tisserand italien pour rééditer une toile iconique utilisée par une célèbre marque américaine dans les années 1960. Travaillé en coton biologique, ce tissu denim d’un bleu tendre respire l’authenticité et affiche une qualité sans commune mesure avec les toiles du marché. Associés à cette serge prestigieuse dont le toucher ravira les amateurs, nous avons soigné tous les détails pour ranimer l’âme de la chemise western : boutons pression, gorge américaine, col français généreux, poches poitrine à rabats pointus, empiècements épaules, coupe assez droite et plutôt longue.
Dans le respect de son identité, notre chemise denim conjugue au présent une histoire vieille de deux siècles à l’aide de matériaux quasiment introuvables, de finitions haut-de-gamme et de détails authentiques.

 

 

 

Une pièce versatile à porter en toutes circonstances

C’est une caractéristique majeure des pièces légendaires : elles exercent un pouvoir de fascination inaltérable à travers le temps et l’espace. Des épaules des cow-boys aux vôtres en passant par celles de James Dean ou Elvis Presley, la western tire son charme envoûtant d’une histoire composite et d’un design hermétique aux changements.
Fille d’une pièce d’apparat et d’un vêtement militaire, élevée à la dure dans un far west violent et plein d’espoir, portée en triomphe du septième au quatrième art, l’ADN de la chemise western est riche, multiple, sublime. Tire-t-elle sa versatilité de cet héritage complexe ? Sans doute, et c’est pourquoi vous pourrez l’enfiler en toutes circonstances.
Pour dynamiter le formalisme d’un costume, pour apporter de la texture à une tenue jugée trop fade, pour jouer la carte du total look denim ou celle du registre militaire avec un chino et un blazer, elle saura faire le nécessaire. Au fond, le plus dur sera d’attraper l’un des 100 exemplaires que nous vous proposons en édition limitée.

 

 

 

 

Comment entretenir la chemise denim ?

À l’époque, il nous semble que les garçons vachers ne s’embrassaient pas de laver leur chemise tous les quatre matins. S’il vous plaît d’offrir à la vôtre un nettoyage de printemps, nous vous conseillons de la passer en machine à 30°C (essorage 600 tours / minute maximum) et de la faire sécher sur un cintre en bois dans une zone bien ventilée. Si vous pouvez éviter la lumière directe du soleil pendant cette opération, vous vous épargnerez d’éventuelles décolorations sur le long terme. Côté repassage, vous pouvez lui donner un coup de fer à température moyenne si le cœur vous en dit, de préférence en plaçant un morceau de tissu entre la semelle et le denim.

 

 

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